Désormais, le seul groupe d’experts officiel en charge de l’évaluation de la situation sanitaire belge, c’est le RAG (Risk Assessment Group). Présidé par Sophie Quoilin, cheffe du service épidémiologie de Sciensano, ce comité s’est réuni mercredi pour (re)faire le point sur la circulation du covid en Belgique. Son rapport a été transmis dans la foulée aux membres du Comité de concertation qui se réunit ce vendredi pour définir notamment les conditions de réouverture des commerces en décembre.
Le Soir a obtenu copie du rapport. La bonne nouvelle, c’est que les experts du RAG confirment l’amélioration de la situation. «Tous les indicateurs (nouvelles infections, taux de positivité, nouvelles hospitalisations, nombre de lits d’hôpitaux occupés, nombre de nouvelles infections dans les maisons de repos et nombre de décès) montrent une tendance à la baisse, ce qui est encourageant. Par conséquent, la qualification du niveau d’alerte est réduite de l’urgence sanitaire au niveau 4», peut-on lire dans le document. La Belgique vient donc de quitter le firmament – l’état d’urgence sanitaire – pour revenir au niveau d’alerte maximale (le niveau 4). Il reste pas mal de chemin à parcourir pour revenir à un état d’alerte minimal, mais c’est un bon début.
Les inquiétudes demeurent du côté des maisons de repos
En examinant la situation par province, c’est le Limbourg, le Brabant flamand et Anvers qui s’en sortent le mieux, avec moins de 400 cas en 14jours par 100.000 habitants. «Les provinces de Wallonie ont toujours les incidences les plus élevées, mais la différence avec les provinces de Flandre se réduit», ajoute le RAG.
Les inquiétudes demeurent du côté des maisons de repos. «Malgré une diminution observée, le nombre d’institutions touchées reste élevé», poursuit le RAG. Dix-neuf pour cent des maisons de repos wallonnes rapportent au moins dix cas confirmés, contre 11% à Bruxelles et 16% en Flandre. Le groupe d’experts en conclut dès lors qu’il est trop tôt pour un quelconque assouplissement. «La situation reste préoccupante car la diminution est lente, le nombre de tests PCR effectués semble se stabiliser (après plusieurs semaines de baisse), le nombre de nouvelles hospitalisations reste élevé et il y a toujours des foyers importants dans les maisons de repos, avec une pression importante sur les établissements de soins de santé. Un allégement des mesures ne peut donc pas encore être envisagé, les efforts doivent être maintenus.» Voilà pour les conclusions transmises aux différents gouvernements du pays.